[Témoignage Client]
"Pour rester dans le peloton de tête les grands groupes pharmaceutiques ont besoin de partenariats avec les solutions innovantes des startups."
Frédéric DIMUR - Directeur Open Innovation Digitale - Boehringer Ingelheim
Dilepix tient à s'entourer d'experts pour construire ensemble des solutions qui répondent parfaitement à leurs attentes et in fine à celles de leurs clients, éleveurs et agriculteurs.
Cela a été le cas avec Boehringer Ingelheim, dans le cadre du programme SYNAPSE (programme d'accompagnement et accélération de startups) créé par le groupe pharmaceutique allemand avec qui nous avons co-développé TAIL, la solution de détection de la caudophagie en élevage porc.
[Frederic DIMUR]: "Synapse est un programme mondial d’accélération de startups en santé digitale. Nous sélectionnons des startups impliquées en santé humaine et animale ainsi que dans les processus de fabrication. Nous codéveloppons ensemble, avec nos experts, des solutions digitales pour Boehringer Ingelheim et ses clients.
SYNAPSE a été lancé en 2018 , 11 startups ont été accompagnées et 4 ont fait l'objet de contrat de recherche ou commerciaux (dont Dilepix)".
[Frederic DIMUR]: "L'un des principaux challenges à relever est d'associer des startups avec nos use-case internes. Pour cela, nous devons réaliser de la veille et détecter les potentielles innovations pour les amener au sein de l'entreprise et participer à sa transformation digitale, mais aussi celle des filiales.
Nous avons déjà des innovations produites en interne, mais nous sommes certains que les plus disruptives seront développées à l'extérieur de l'entreprise. Et il ne faut pas passer à côté ! Elles seront forcément portées soit par des startups, soit par des programmes de recherche académiques.
Avec le programme Synapse, nous faisons le pari d'aller chercher de l'innovation auprès des startups et d'alimenter notre transformation digitale.
Notre objectif est de nous appuyer sur des startups à fort potentiel pour, à terme, proposer une solution commercialisable ou utilisable en interne pour Boehringer Ingelheim".
[Frederic DIMUR]: "Notre objectif est de fournir des services auprès de nos clients cibles. Au tout départ, nous recherchions des technologies disruptives en santé animale au sens large.
Comme nous avions identifié en interne un certain nombre de cas d'usages à forte valeur, nous avons ensuite recherché des startups innovantes qui travaillaient dans la santé des animaux de production. C'est ainsi que nous avons identifié et sélectionné Dilepix parmi d'autres startups.
En compilant les différentes technologies recueillies, certains cas d'usages internes, comme la détection de la morsure de queues, se sont détachés, et où la computer vision pouvait apporter une solution. Le sujet "Tail Biting" (caudophagie des porcs) était difficile à mettre en œuvre car les morsures sont compliquées à identifier "Le cochon mord-il vraiment ou passe-t-il seulement devant la queue d'un autre porc ?".
Enfin, nous avons étudié avec Dilepix le potentiel commercial d'une solution comme celle-ci".
[Frederic DIMUR] : "On place une caméra qui couvre l’ensemble du box et qui filme les cochons. L’algorithme de détection a été entraîné grâce au gros volume de données* que nous avons capturé en Allemagne pour détecter le comportement mordeur des cochons. Avec l'appui d'un vétérinaire allemand, nous avons réussi à concevoir une banque de données très conséquente permettant d'entraîner le réseau de neurones.
Lorsqu’un événement de caudophagie est identifié, il est enregistré pour être ensuite analysé. La détection de l’événement, lorsque celui-ci ne laisse pas de doute, peut également servir d’alerte".
(* Plus de 700 vidéos provenant d’élevages soumis à la problématique de caudophagie. Pour concevoir et entraîner les réseaux de neurones de détection, Dilepix a analysé l’équivalent de 230 heures de vidéo).
[Frederic DIMUR] : "Oui, pour les vétérinaires experts qui accompagnent les producteurs. L'algorithme détecte les événements de morsures et informe les vétérinaires. La faisabilité est prouvée.
Pour les éleveurs, il faut encore renforcer les algorithmes pour imaginer une application qui leur serait dédiée.
Cette solution est un réel bénéfice pour les vétérinaires afin de répondre à la pression sociétale en faveur de l'arrêt de la caudectomie. Cette perspective de changement de réglementation a d'ailleurs pesé sur notre décision d'explorer sur le sujet".
[Frederic DIMUR] "Grâce au travail de notre partenaire 1Kubator®.
Dilepix a participé au process de sélection classique du programme Synapse.
Nous avions le choix avec d’autres startups dans des domaines similaires, mais Alban et Jeremy ont su convaincre le comité de sélection parmi 6 autres candidats".
[Frederic DIMUR] : "Elle a été excellente !
La grande force de ce projet est qu'il a été mené dans une véritable relation de partenaires. Il n'y a pas eu de rapport de force "grand groupe versus petite entreprise" entre nous. La startup maîtrise un domaine que le grand groupe ne maîtrise pas et inversement !
Nous avons vraiment travaillé dans une démarche de co-construction. L'engagement et la transparence entre nos deux entreprises nous a permis d'avancer en étant sur la même longueur d'onde. Nous nous sommes respectivement engagés dans le projet et avons fait preuve de réactivité et d'agilité.
Un point qui m'a marqué est l'honnêteté dont a fait preuve Dilepix. C'est-à-dire qu'elle n'a jamais survendu ses capacités. Il n'y a donc pas eu de mauvaise surprise. Les équipes ont réalisé des efforts constants pour que les objectifs soient réalistes, atteignables et constructifs. Cette honnêteté de part et d'autre est un vrai plus !
L'équipe Dilepix a été très disponible. Nous avons même sollicité Alban pour intervenir lors d’une réunion avec le comité de direction IT du groupe Boehringer lors de laquelle il nous a partagé ses enjeux. Les échanges étaient très bons.
Pour résumer, la grande force de l’équipe est de toujours donner les limites de l’exercice pour chacune des étapes et de ne jamais survendre le résultat potentiel".
[Frederic DIMUR] : "Elle est indispensable pour les 2 parties ! Les startups ont bien évidemment besoin des moyens (et pas uniquement financiers) des grands groupes. De leur côté, les groupes pharmaceutiques n’ont ni les compétences pointues, ni l’agilité des startups pour rester à la pointe de l’innovation. Donc pour rester dans le peloton de tête ils ont besoin de partenariats avec les solutions innovantes des startups.
Par contre cela demande de l'implication des deux côtés et la motivation ne doit pas être uniquement financière. Les risques doivent être partagés".
Entretien réalisé le 13/07/22